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Tuesday, September 30, 2014

Rentrée scolaire: Un discours et des questions


Malgré une rentrée des classes effective depuis lundi 29 septembre 2014, plusieurs observateurs restent sceptiques quant au respect du calendrier scolaire. Ces derniers ont émis des réserves sur la volonté des enseignants à rompre avec les grèves qui ont plombé ces dernières années le système éducatif gabonais.
Ils en veulent pour preuve le discours circonstanciel aux relents de négociations,  prononcé dimanche 28 septembre par le ministre délégué à l’Education nationale, Serge Emane Nsolet qui a placé l’année scolaire 2014-2015 sous “le signe de l’apaisement et de la responsabilité”.


En effet, en dépit des effectifs pléthoriques, le manque d’enseignants dans la plupart des disciplines, le retard dans l’attribution des postes budgétaires aux nouveaux enseignants qui nécessitent des réponses urgentes, le ministre délégué croit en une année scolaire apaisée et a, de fait, invité les partenaires sociaux à la retenue, au regard des 182 salles de classes entièrement équipées et de 4 nouveaux établissements secondaires livrés par l’Agence Nationale des Grands Travaux (ANGT).

Le préavis de grève du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) et l’assemblée générale d’appel à la grève des membres de la Convention des syndicats du secteur éducation (Conasysed) viennent appuyer ces inquiétudes.

D’autant que dans leur ensemble, les enseignants continuent de réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, l’attribution des postes budgétaires aux nouveaux enseignants, le paiement des arriérés de vacation, de la Prime d’incitation à la performance (Pip), des arriérés de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife), le relèvement de leurs fonctions des responsables de la direction générale des examens et concours (Dgec) pour ne citer que ces points là.
Peut-on espérer une année scolaire apaisée?

Le sit-in des enseignants du pré-primaire dans les locaux du ministère de l’Education nationale qui réclament leurs postes budgétaires promis par leur tutelle depuis 2013 et la régularisation des situations administratives de certains d’entre eux, sonne comme un avertissement de ce que pourrait être, une fois de plus, l’année scolaire qui vient de débuter.


Source: Gaboneco

La Banque Mondiale accorde 33 milliards F CFA pour encourager l’emploi des jeunes gabonais

Zouera Youssoufou, représentante de la Banque Mondiale au Gabon a annoncé l’octroi d’ une subvention de 33 milliards FCFA destinée à favoriser l'emploi et la formation des jeunes gabonais.
La problématique de l'emploi des jeunes  était au coeur de la rencontre entre le ministre du Travail et de la Formation professionnelle, Simon Ntoutoume Emane et une délégation de la Banque Mondiale (BM) conduite par Zouera Youssoufou, représentante de l'institution au Gabon.
Lors de cette rencontre, Zouera Youssoufou a annoncé l'attribution par la Banque Mondiale d'une subvention de 33 milliards F CFA en vue d'aider le gouvernement à accroître l'offre de formation professionnelle dans le secteur de l'économie grâce à la création de nouvelles structures de formation et la restructuration d'établissements de formation existants.
« Il s'agira de développer l'esprit d'entreprise chez les jeunes qui veulent créer leur propres affaires, de les accompagner dans le processus de création d'entreprise et de favoriser ainsi l'émergence d'une nouvelle génération de créateurs de micro-entreprises pérennes », a déclaré Abdel Wedoud Kamil, chef de projet au sein de la Banque Mondiale.

Le projet financé par la Banque présente trois axes à savoir :

- L'extension de l'offre de formation,
- Le développement des compétences dans les secteurs porteurs de croissance,
- La formation et l'insertion de plus de 3.000 jeunes gabonais déscolarisés dont l'âge varie entre 16 et 25 ans.

Pour le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, cet apport de l’institution financière internationale est salutaire.

« La promptitude de la Banque Mondiale face au démarrage du projet qui vise à former les jeunes est la bienvenue. Toutes ces actions entrent dans le champ de la Stratégie Nationale d'Investissement Humain pour briser les différences sociales », a souligné  le ministre du Travail.

Monday, September 29, 2014

Le Gabon pour des solutions collectives aux défis du monde

Le président Ali Bongo Ondimba a déclaré que le Gabon est engagé dans la recherche des solutions collectives adaptées aux défis actuels, en vue d’un monde meilleur, lors de son discours du haut de la tribune du débat général de l’assemblée générale des Nations unies.



Cette grande messe des chefs d’Etats et de gouvernements membres de l’organisation onusienne, intervient dans un contexte préoccupant, marqué par les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), tels : Le climat, la RCA, Le Mali, le Soudan du Sud, le conflit Israelo-palestinien, le Sahara occidental, Cuba, le terrorisme avec la menace de Boko-Haram, le prétendu Etat Islamique en Irak, en Syrie, la lutte contre le braconnage, la reforme de l’ONU et les droits de l’homme.

Donnant la position du Gabon sur ces questions, Ali Bongo Ondimba s’est naturellement réjouit du fait que, la session onusienne discute de l’élaboration et la mise en oeuvre d’un programme de développement porteur de changement pour l’apres 2015. "Mon pays se rejouit que les priorités africaines, notamment l’éradication de l’extrême pauvreté, la promotion d’une agriculture durable, l’industrialisation, la protection de l’environnement, figurent en bonne place dans ce rapport. Et de rappeler que, le Gabon est entré dans le processus de l’agenda de développement post-2015, dans le cadre de la mise en oeuvre du plan stratégique Gabon Emergent.

Celui-ci consacre une large place aux facteurs de compétitivité, à savoir la formation du capital humain, la construction et la mise à niveau des infrastructures de développement numérique et l’augmentation de la capacité énergétique. IL porte aussi un environnement politique, économique et social, où règne la bonne gouvernance ; a encore précisé le Président de la république Ali Bongo Ondimba, ayant fait la lutte contre la corruption un objectif prioritaire.

Sur le climat, le Chef de l’Etat a rappelé l’engagement constant du Gabon compte tenu de la gravité du phénomène.


Concernant les crises les et conflits qui secouent de nombreux pays, le Président gabonais s’est félicité au sujet de la RCA, de la mise en place effective de la force onusienne (MINUSCA), qui a pris le relais de la MISCA. Il soutient le processus de paix engagé, non sans appuyer les efforts de médiation déployés par le Bourkina-Faso, l’Algérie, et le Maroc, aux fins de parvenir à une paix durable.

Friday, September 26, 2014

ALI BONGO ONDIMBA: Clinton Global Initiative - Elephant Protection Initiative meeting»

                                Déclaration de

Son Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA

Président de la République Gabonaise,

 Chef de l’Etat





                        New York, le 23 Septembre, 2014


 §  My Fellow Presidents,

§  Secretary Clinton,

§  Ministers,

§  Ambassadors,

§  Distinguished Representatives of NGOs and Civil society,

§  Ladies and Gentlemen,



Last year, at the invitation of Hilary and Chelsea, I joined several of my fellow African presidents, as well as NGO leaders, on stage here at the Clinton Global Initiative. Our aim was to shine the international spotlight on the ivory poaching crisis in Africa and to make a commitment to work together to turn the tide.



In London in February of this year, at the invitation of Her Majesty's Government and their Royal Highnesses Princes Charles, William and Harry, we convened again to discuss global solutions to wildlife crime.



It was at that event that Gabon, home to two thirds of the forest elephants, joined with Botswana, home to two thirds of the savanna elephants, as well as Chad, Ethiopia and Tanzania, to launch the Elephant Protection Initiative.



Our intention was three-fold:



Firstly, to create a platform that would stimulate African Governments to come together and develop African solutions to save our iconic elephant.



Secondly, to encourage consumer nations to take action to close all illegal markets for ivory - specifically, calling for at least a 10-year moratorium on ivory trade, with the intention to maintain the moratorium until elephant populations have recovered.

And thirdly, to encourage partner governments and NGOs to mobilize the technical and financial support, in tandem with our own commitments, that will be necessary to secure a viable future for elephants throughout their range.



It is very promising that we have been able to bring EPI and CGI together today, and I take this opportunity to encourage you all to join with EPI and CGI in calling for a moratorium and to work with us to undertake concrete actions to save Africa's elephants.



Our collective actions will determine the future of Africa's savanna and forest elephants.



In the past decade we have seen resurgence in poaching. Indeed, in many places it has become a massacre and the elephants have become refugees, forever on the move in their attempt to dodge the poachers' bullets.



The brutality of the poachers can be shocking - sometimes firing Kalashnikov rounds into elephants' legs to immobilize them and then hacking the tusks and trunk off as their victim writhes in agony. If they were humans this would be classified as war crimes and genocide.



These same poachers do not hesitate to fire upon our wildlife rangers, leaving literally hundreds of conservation widows and orphans mourning their husbands and fathers.



The killing has to stop now.



Thank you.








Thursday, September 25, 2014

Lutte contre l’Ebola : renforcement des capacités par la Croix-Rouge gabonaise

En partenariat avec le ministère de la Santé, la société nationale de la Croix Rouge entend former pas moins de 600 volontaires aux méthodes de sensibilisation et aux soins d’urgence liés à la fièvre hémorragique.


«Il vaut mieux prévenir que guérir». C’est certainement imbue de cet adage que la Croix-Rouge a organisé un atelier de formation, ouvert par son directeur général, le Dr Armel Boubindji. Venus des toutes les provinces du pays, les coordonnateurs d’activités locaux et les points focaux santé des comités locaux et provinciaux de la Croix-Rouge gabonaise ont suivi une formation dont l’objectif était le renforcement de leurs capacités d’intervention et de médiation sociale. Autrement dit, en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, la Croix-Rouge a planifié plusieurs interventions parmi lesquelles cette formation qui prépare les points focaux à être des relais de l’information auprès de la population. « Il faut saluer le leadership de la Croix-Rouge. La demande n’est pas venue du ministère de la Santé bien que nous recommandons ce type d’initiatives», souligne, le responsable du Comité opérationnel de riposte à l’épidémie Ebola. «Il ne s’agit pas de riposter mais de se préparer à riposter contre le virus Ebola», précise le Dr Safiou Abdul Razak.

Il est donc question de définir le rôle des volontaires en cas d’épidémie, renforcer leurs capacités de transmission des informations et des compétences pratiques requises pour la communication communautaire sur Ebola. L’initiative de la Croix-Rouge devrait aboutir à la formation d’au moins 600 volontaires qui pourront agir sur le terrain au moment opportun. Car, les points focaux et les coordonnateurs formés devront à leur tour répercuter ces enseignements auprès des volontaires dans les régions du pays.
Il est à noter que malgré les efforts consentis jusqu’à ce jour par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), on note encore une insuffisance des ressources humaines pour appuyer les pays touchés par l’épidémie. Toute chose qui a fait dire à cette organisation que «sans une amélioration drastique des mesures », il y aura dans les prochains mois, non pas des «centaines» de cas et de morts chaque semaine, mais des «milliers».

L’épidémie Ebola est donc entrée dans une phase de croissance «explosive» avec 20.000 personnes risquant d’être infectées d’ici novembre si les mesures de lutte ne sont pas renforcées. L’OMS faisait ainsi état, le 23 septembre dernier, d’un nouveau bilan de 2.811 morts en Afrique de l’Ouest, pour 5.864 cas recensés.


Tuesday, September 23, 2014

Restructuration du système bancaire et financier

Le Président de la République,  S.E Ali BONGO ONDIMBA, a rappelé au Gouvernement, en ce qui concerne la suppression des précomptes, cette décision a été prise notamment pour protéger les agents de l’Etat contre le surendettement qui est de nature à anéantir tous les efforts consentis pour l’amélioration du pouvoir d’achat des gabonais.
Instruction a donc été donnée au Gouvernement de mettre en place des mécanismes de protection de nos compatriotes face au risque du surendettement.

Pour bannir de manière durable ces pratiques et offrir aux gabonais une alternative crédible et viable, le Président de la République a demandé au Gouvernement de lui proposer, sans délais, un plan de restructuration du système bancaire et financier de l’Etat.

Lutte contre la polio au Gabon

Gabonews : A l’instar des autres régions sanitaires du Gabon, l’Ogooué-Maritime située à l’ouest, a déployé plus de 172 agents vaccinateurs pour le 2ème passage de la guerre contre la poliomyélite. Une opération nationale est réalisée entre l’Etat gabonais, l’Unicef et l’OMS dont les cibles sont les enfants âgés de moins de 15 ans sur l’ensemble du pays.
 Selon la direction régionale de la santé, il faut chercher à atteindre 67.000 enfants à travers les départements de Bendjè, Ndougou et Etimboué. Outre les équipes urbaines, la coordination à l’échelle provinciale a mobilisé des agents vaccinateurs pour les zones rurales au-delà des difficultés de ralliement par navigation fluviale et maritime. Sur le terrain, les équipes font face à certaines personnes réfractaires notamment les ressortissants étrangers ; « Celui qui va s’opposer, rendez-nous compte » a instruit le préfet de Bendjè, Joseph Mouelé faisant indexant ouvertement les occidentaux. Par ces 2 goutes administrées à l’enfant, le système immunitaire est renforcé. La polio est une maladie contagieuse, qui s’attrape par des mains sales passées inconsciemment à la bouche et peut paralyser l’enfant.

Une campagne de sensibilisation sous la supervision d’Annie Bouloupy Pither par la stratégie du porte à porte a été menée dans les 4 arrondissements de Port-Gentil et le reste de l’Ogooué-Maritime dans le but d’expliquer aux populations l’intérêt de faire vacciner les enfants, mais surtout de dissiper les malentendus. Le Gabon veut prévenir ses populations de la poliomyélite au regard de l’épidémie qui sévit au Cameroun et en Guinée-Equatoriale.

Ali Bongo Ondimba prend part à la 69e assemblée générale de l’ONU

La 69e assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui se tient à New-York verra la participation du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Cette rencontre internationale est placée sous le thème ‘’Réaliser et mettre en œuvre un programme transformateur de développement pour l’après 2015.


Depuis le 16 septembre, l’Organisation des Nations Unies (ONU) tient sa 69e assemblée générale à New-York.

Dès ce lundi 22 septembre  et ce jusqu’au 30 septembre prochain se tiendront des déjeuners de travail entre les dirigeants africains et quelques hautes personnalités américaines.

Les questions climatiques, les conflits armés, le chômage , les systèmes éducatifs, la  riposte face à l’épidémie de  fièvre Ebola, la gestion du chômage,  de la pauvreté et de la famine  à travers le monde seront entre autres  abordés à l’occasion de l’ouverture du débat général prévu  le 24 septembre

A noter que selon le programme officiel, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba prononcera une allocution, jeudi 25 septembre au siège de l’ONU.
Source: Gaboneco



INTERVIEW DU MINISTRE BRIGITTE ANGUILE MBA Première partie L’union du jeudi 11/09/2014

Dans la première partie de l’entretien le minis­tre dresse un bilan d’étape des sept premiers mois passés à la tête de ce département, ré­pond à quelques préoccupations formulées.

Madame le ministre, quel regard jetez-vous sur votre département ministériel sept mois après votre prise de fonction?
Il vous souviendra que Son Excellence Ali Bongo ONDIMBA a averti les membres du Gouvernement de ce qu’il n’y au­rait pas d’état de grâce. En effet, le Gouvernement, n’est pas un lieu d’apprentissage.

Je voudrais ajouter que, dès ma prise de fonctions, le pré­sident de la République a pris des initiatives fortes en ce qui concerne la cohésion sociale et le partage de la pros­périté : à cet égard, il a lancé un Pacte social et des Assises sociales.

Pour revenir à votre question, il importe d’abord de sa­voir que c’est un département qui a vocation à prendre en charge les risques sociaux et les prestations relevant de la solidarité nationale.

Composé d’une demi-douzaine de directions générales, il est certainement le département où l’approche genre a tout son sens puisque, à l’exception notable de la direc­tion générale de la promotion des associations, toutes ces directions générales ont à leur tête des femmes. Même si je dois tout de suite préciser que ces femmes ont une ex­périence certaine et un vrai sens du management.

Il convient ensuite de retenir que ce département minis­tériel a deux mille agents répartis sur toute l’étendue du territoire. C’est peut-être le département qui permet de connaître le mieux le quotidien des populations gabonaise les plus vulnérables. A cet égard, une cartographie de ces populations est en cours d’élaboration pour mieux préparer les décisions aux fins de les sortir de la préca­rité.

Enfin, le département dont j’ai la charge a initié nombre d’actions dont certaines sont visibles, parce qu’elles s’adressent directement aux différents bénéficiaires ; d’autres ne sont pas apparentes, parce qu’elles répondent à la refonte de textes organiques devant dorénavant régir ses actions.

D’une manière générale, je voudrais dire que ce départe­ment remplit ses missions, même si je dois souligner que le chemin est encore long pour atteindre les objectifs qui nous ont été assignés.

Certaines de vos directions seraient saturées au point qu’elles se soient parfois obligées de pratiquer le turn-over de leurs agents. Pourquoi ne pas envisager des affectations à l’intérieur du pays où il manque du personnel ?
Les différentes directions générales, au nombre de six si l’on ne prend pas en compte les organismes sous tutelle, sont confrontées au quotidien à la précarité, à l’exclusion et aux incidences de l’explosion démographique en milieu urbain. Certes, Libreville et son agglomération comptent près de 70 % de la population gabonaise. Néanmoins, vous avez raison, il importe que les ruraux aussi bénéfi­cient de la présence de l’administration. Cependant, notre territoire est couvert par les coordinations provinciales dans tous les chefs-lieux de province et les centres sociaux dans tous les départements.

C’est pourquoi, dans les prochains jours, un audit des res­sources humaines va être mené pour favoriser une meil­leure utilisation des ressources humaines.

S’il est vrai que le ministère en charge de la Prévoyance sociale souffre d’un manque d’espace pour la gestion et l’utilisation optimale de ses ressources humaines, cela reste partagé par nombre d’administrations. Aussi, ten­tons-nous à rester performants malgré ce handicap.
La solution qui consisterait à affecter tous azimuts les agents à l’intérieur doit, elle aussi, obéir à une logique ra­tionnelle d’utilisation des ressources humaines. Les per­sonnels des services déconcentrés sont en nombre suffisant.

Ce sont les conditions de travail et l’absence de moyens roulants notamment qui constituent les véritables freins à l’efficience des services sociaux.

Les conditions de logement à l’intérieur du pays, l’ab­sence dans certaines zones d’infrastructures annexes à l’épanouissement peuvent obérer l’efficacité de l’admi­nistration, c’est indéniable. C’est pourquoi, le plan d’ac­tion 2015 que je propose est fondé sur la redynamisation des structures à l’intérieur du pays.

Libreville a abrité un colloque sous régional sur la question des veuves, un sujet pour lequel la Première Dame s’est énormément investie. Que retenir de ces assises ?
Comme l’a si souvent souligné la Première Dame Madame Sylvia Bongo ONDIMBA « soutenir les veuves, c’est contri­buer à la construction d’une société plus juste ».

Aussi, le colloque sous régional organisé à l’occasion de la quatrième édition de la journée internationale de la veuve a-t-il été le lieu de partage entre les différents Etats participants sur les stratégies, les engagements et les ré­sultats enregistrés dans la lutte contre la spoliation et le devenir de la veuve.

La situation financière, des conjoints survivants bien plus catastrophique que ne le démontrent les statistiques connues, devrait, avec le concours et l’implication de tous, s’améliorer grâce à l’action d’une allocation aux conjoints survivants, à la prise en charge médicale et aux diverses prestations familiales.

Les assises de Libreville auront donc été une opportunité de partager les législations des Etats représentés (Congo, Cameroun, Guinée-Equatoriale et Sénégal) dans la ges­tion active du phénomène de spoliation, de désengage­ment familial, de limite ou d’absence de textes de loi visant la protection des veuves.

En somme, une opportunité de réajustement des poli­tiques en matière de protection de cette frange vulnérable de notre population.

Au-delà du discours et des textes pris en leur faveur, auriez-vous quelques statistiques de veuves dont les droits successoraux ont été acquis grâce à l’interven­tion de votre ministère ? De manière générale, avez- vous le sentiment que la situation des veuves et des orphelins a vraiment changé au sein des familles ga­bonaises ?
Juger de l’efficacité d’une action ou d’une procédure né­cessite qu’on fasse parfois l’historique du phénomène qu’on tente de réguler.

Nous partons d’une lutte contre des pratiques culturelle­ment admises qui instituent une injustice. A savoir que femme et enfants ne peuvent jouir des fruits du labeur de leur père (mère), conjoint à la mort de celui-ci. C’est cela le caractère injuste de cette pratique qu’on tente d’éradiquer.

La première exigence aura donc consisté à sensibiliser les populations gabonaises au caractère néfaste de cette pra­tique ; par la suite, de revoir l’arsenal juridique permet­tant de lutter efficacement contre ce phénomène ; par la suite et enfin, proposer une assistance juridique à tous ceux et à celles dont le devenir se trouvait compromis par cet état de fait.

La direction générale de la protection de la veuve et de l’orphelin a initié une collaboration avec des cabinets d’avocats, des études de notaires et d’huissiers qui assistent les familles en quête de réhabilitation C’est ainsi qu’en cinq ans, de mars 2009 à mai 2014, les services en charge de la protection de la veuve et de l’or­phelin ont identifié quelques 1800 demandes d’aides di­verses de conjoints survivants dont 550 cas de violences ; soit un cas tous les trois jours.

Cependant, il importe de reconnaître que ces chiffres, bien qu’élevés, semblent en dessous de la réalité. En effet, nous ne les avons pas recoupés avec ceux issus des commissa­riats ou des tribunaux. D’autant que ce n’est pas encore entré dans nos mœurs d’ester en justice, lorsqu’il y a un conflit. Néanmoins, il reste que la stratégie de lutte pour le changement est engagée de façon significative. La jus­tice se voulant équitable, il faut accepter les délais qu’elle se donne pour statuer de façon efficiente sur les cas qui sont présentés.

A cet égard, lors du séminaire sous régional, nombreux sont ceux qui sont revenus sur le rôle des agents du mi­nistère de la Justice parce qu’ils sont porteurs du change­ment de mentalité attendu.
Dans le volet Solidarité nationale, vos services sont régulièrement sollicités par de nombreux compa­triotes. De quelle nature sont vos aides et quels sont les critères d’éligibilité ?
En ce qui concerne particulièrement les aides, elles sont orientées vers : les familles économiquement faibles, les personnes vivant avec un handicap, les conjoints survi­vants et les orphelins, les jeunes pères et les filles-mères, les personnes du troisième âge, les personnes sinistrées, les enfants et les jeunes en difficultés sociales.

S’agissant particulièrement des familles économiquement faibles, il importe de savoir que ce sont les familles vivant avec un revenu mensuel inférieur ou égal à quatre-vingt mille francs CFA.

A titre d’information, au terme de l’année 2013, le FNAS a assuré sur toute l’étendue du territoire des aides directes et indirectes à hauteur de plus d’un milliard de francs CFA.
Ces aides étaient destinées en particulier aux personnes vivant avec un handicap, aux indigents ou encore aux conjoints survivants. Il s’agissait notamment de prendre en charge leur frais de santé ou de scolarité.

Il n’en reste pas moins que je suis consciente que le dé­partement dont j’ai la charge doit mobiliser plus de res­sources et œuvrer avec plus d’ardeur pour l’assainissement du climat social.

C’est pourquoi, j’appelle de tous mes vœux et j’incite mes collaborateurs à une mise en œuvre beaucoup plus rapide de la stratégie d’investissement humain du Gabon.

En quoi consiste la stratégie d’investissement hu­main ?
En termes simples, je dirais que l’on peut définir cette stratégie autour de trois grandes idées.
D’abord, elle peut être perçue comme une nouvelle vision du développement de notre pays. En effet, à ce jour, on observe qu’un grand nombre de compatriotes sont lais­sés pour compte malgré la relative prospérité du Gabon. La stratégie d’investissement humain propose d’inverser cette tendance lourde en partant notamment du principe que la première richesse d’un pays c’est sa population et non les matières premières comme on a eu tendance à le penser. Jean Bodin ne disait-il pas qu’il n’y a de richesses que d’hommes ? Donc, pour développer un pays, il im­porte de donner à sa population les moyens de participer à ce développement. Ces moyens sont l’éducation, la santé mais aussi le logement et les infrastructures. En un mot, apporter à chaque Gabonais le bien-être physique et moral que la constitution lui reconnaît.

Mises dans de telles conditions, les populations partici­peront par leur productivité et leur créativité au déve­loppement du pays et le partage de la prospérité sera une réalité. Ensuite, elle constitue une nouvelle méthode de distribution de l’aide sociale au Gabon. Car désormais nous partons de l’assistanat à une aide sociale condition­nelle qui doit être porteuse de développement.

Enfin, elle est un plan d’action ciblé et intégré. C’est-à-dire que ce plan concerne les secteurs que je viens de citer. L’association d’actions dans tous ces domaines doit per­mettre dans un horizon de trois à cinq ans de faire sortir de la pauvreté et de la précarité le plus grand nombre de Gabonais ; tout en freinant la progression de ce fléau.

En résumé, la stratégie d’investissement humain est une nouvelle manière de partager la solidarité. Celle-ci doit désormais, comme le veut le chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo ONDIMBA, porter sur chaque Gabonais qui en a besoin pour lui permettre de participer à son tour au dé­veloppement de notre pays.