C’est à la faveur d’une
interview exclusive accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique n°2800 que le Chef
de l’Etat gabonais a fait son mea culpa sur ce qu’il reconnait n’avoir pas
marché après 5 ans de pouvoir. Selon lui, « en tout cas ce sur quoi nous
n’avons pas encore réussi, c’est le logement ». Une réalité que même les
2.000 logements déjà disponibles ne sauraient changer face aux attentes des
Gabonais.
Le logement, voici bien ce qui préoccupe plusieurs Gabonais.
Cela d’autant plus qu’il intègre la grande famille des infrastructures qui
témoignent du développement d’une société. Le Chef de l’Etat en promettant
5.000 logements par an aux Gabonais n’avait pas étudié la faisabilité. Car
lui-même l’a dit à Jeune Afrique, « A vrai dire, j’ai sous-estimé les difficultés
et les écueils ». Aujourd’hui, le cas est amer dans ce domaine. En effet,
sur les 25.000 logements qui auraient dû être livrés cette année, seuls 2.000
ont été construits en 5 ans. Soit une dette de 23.000 logements.
Les Gabonais sont à bout de souffle. Ils ne comprennent plus les
manœuvres de ce Gouvernement qui a plus de volonté à démolir qu’à construire
pour des projets de construction ou d’élargissement des voies. Ils ne
comprennent toujours pas pourquoi, les dirigeants sont pressés de casser, et
après pour voir le chantier véritablement démarrer, il faut attendre des
années. Déguerpir et dédommager les populations pour des projets d’intérêt
général c’est bien. Mais que faire avec de l’argent lorsque dans l’immédiat il
n’y a pas un site de relogement où l’investir ?
Pour le Président, la réforme dans le secteur est à l’origine de
ce retard, « il n’y avait pas de politique d’urbanisation ou
d’assainissement dans la capitale,… ». Mais Monsieur le Président, les
Gabonais marginalisés de l’intérieur du pays ont aussi besoin de logement. Vous
comprenez mieux la nécessité de construire Libreville 2, à défaut de
revaloriser une autre capitale provinciale.
Source: Gabonews
0 comments:
Post a Comment