Comme 37 autres pays avant lui,
le Gabon rejoint le projet de création d’un sanctuaire pour ces mammifères
marins menacés d’extinction.
Déjà engagé dans la protection
des baleines, le Gabon va rejoindre le projet de création d’un sanctuaire dédié
à cette espèce emblématique. Intervenant en prélude des travaux de la 65e
session de la Commission baleinière internationale (CBI) en Slovénie, cette
annonce pourra permettre à l’initiative sud-américaine d’obtenir sa validation.
Selon ses défenseurs, ce sanctuaire devrait assurer «la protection des baleines
à l’avenir, même si le moratoire de 1986 sur la chasse était levé ou assoupli».
Car, même s’il n’y a pas de chasse à la baleine actuellement dans l’Atlantique
sud, elles «peuvent être victimes de prises accidentelles, d’accidents avec des
bateaux et (…) de pollution chimique ou sonore des océans».
Initiative de pays
sud-américains, ce projet vient donc d’enregistrer l’adhésion de l’Afrique du
sud et du Gabon. Si Libreville était déjà membre du CBI, le pays, grâce à la
politique du programme Gabon bleu qui vise à en préserver les côtes, enregistre
ces dernières années une prolifération de baleines à bosse, sans doute du fait
de la régulation de la pêche, ainsi que l’a expliqué Koumba Kombila, expert
Pêche à l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), qui vraisemblablement
suggère la mise en place d’une étude sur le comportement de ces cétacés : «il y
a vraiment des observations incroyables, il n’y a pas assez d’études pour
expliquer pourquoi elles sont aussi joueuses, et pourquoi elles se laissent
approcher et viennent même au bateau», a-t-il indiqué à l’AFP l’année dernière.
Des études que permettrait, entre autres, le sanctuaire préconisé. Ce qui est
d’autant plus nécessaire que le 9 septembre dernier, une baleine a été retrouvée
sur une plage de Port-Gentil dans l’Ogooué-Maritime où elle est morte échouée.
La résolution pour la création
d’un sanctuaire pour les baleines sera soumise pour une deuxième fois au vote
des membres de CBI. Déjà soumise en 2012, la proposition de sanctuaire pour les
baleines de l’Atlantique Sud n’avait pas recueilli les 75% des voix requises. A
ce jour, 2 autres sanctuaires existent déjà : l’un dans l’océan Indien (créé en
1979), l’autre dans l’océan Austral (1994), où le Japon conduit néanmoins des
campagnes au nom de la science.
Créée en 1948 avec pour objectif
de suivre et réviser si nécessaire, les mesures prévues par la Convention qui
régit la chasse à la baleine dans le monde, la CBI compte actuellement 88 pays
membres.
Source: Gabonreview
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