L’ONG française de défense de la presse,
Reporters sans frontières s’est ému de ce fait inédit. C’est du moins, ce qu’a
révélé le porte-parole de la présidence de la République au cours de sa dernière
conférence de presse.
Dans un communiqué,
RSF pour qui le Gabon occupe le 98è rang du Classement 2014 de la liberté de la
presse, a indiqué que le porte-parole de la présidence lui a répondu que «La
présidence et le gouvernement de la République gabonaise n’ont jamais piraté un
journal, quelle que soit la virulence de ses écrits». Et RSF de citer sa
directrice adjointe de la Recherche, Virginie Dangles, qui a déclaré : «Si
le gouvernement était derrière ces manœuvres, il s’agirait d’une atteinte à la
liberté d’information et d’un acte de censure inacceptables, avant
d’ajouter, «Nous exhortons les autorités à identifier les responsables du
piratage, afin que la publication de La Loupe et de L’Aube puisse reprendre
dans les plus brefs délais.»
Disant se fier aux
informations parvenues à la présidence de la République, le porte-parole met
plutôt l’accent sur une éventuelle corruption des agents des titres concernés.
«Il semblerait que des gens travaillant dans ce journal aient été achetés
pour les amener à écrire un certain nombre d’articles», a-t-il dit. «Si
on a acheté des journalistes pour écrire dans un sens, c’est qu’on peut les
acheter pour écrire dans l’autre sens. A ce moment-là, quand ils écrivent des
articles contre le président de la République, qui les achète ? Quand ils
écrivent contre les collaborateurs du président de la République quelqu’un les
achète ?», s’est-il interrogé, précisant que «la présidence de la
République n’a pas jugé utile de faire de communiqué pour des assertions qui
n’ont aucun fondement, aucun commencement de vérité». «Comment on fait
pour pirater un journal», a-t-il lâché, quelque peu goguenard, avant
d’indiquer que cela peut se faire en accédant au serveur du titre en question.
«Ce que la présidence de la République ne fait pas», a-t-il proclamé.
«L’Aube» et «La
Loupe» ont décidé de ne plus paraître jusqu’à nouvel ordre pour voir
un peu plus clair dans cette affaire.
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